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Le nouveau blog de La Fabrique qui annonce les expositions des artistes de la Fabrique ainsi que l’actu de l’art en général.
Les Tueurs, Robert Siodmak, 1946  (photogrammes)
Nightawks, Edward Hopper, 1942
* Edward Hopper est un peintre réaliste américain ayant pour sujets la solitude et l'aliénation de l'individu dans la société américaine. Inspiré de l'art impressionniste au début de sa carrière, suite à des voyages à Paris, il commence à vivre de sa peinture dans les années 1920, avec ses œuvres très sobres mettant en scène des personnages solitaires dans des décors urbains ou au milieu de la nature. Sa vision réaliste de l'environnement de son pays dans des cadrages inhabituels lui fait rencontrer le succès de son vivant, et dès 1923, il vend le tableau the Mansard Roof au Brooklyn Museum, une exposition le consacre l'année suivante, et en 1925 House by the Railroad est acheté par le MoMA. Dans les années 1940, l’expressionnisme abstrait domine les États-Unis : Pollock, De Kooning, Rothko… Nighthawks arrive à cette période là.
Dès son achèvement en 1942, Nighthawks est considéré comme une réalisation importante et est acquis l'année même par l'Art Institute of Chicago. Il est aujourd'hui le plus célèbre tableau de Hopper, icône de la culture américaine, retravaillé et parodié de nombreuses fois dans la culture populaire.
 
Nighthawks (Les noctambules ou encore oiseaux de nuit) se dit s'être inspiré d'un restaurant à l'angle de Greenwich Avenue, à New York. Hopper refusait de lui attribuer d'autre signification que celle que le spectateur pourrait lui-même imaginer. Ce tableau représente deux hommes et une femme, assis à un bar, la nuit dans une ville déserte, ainsi que le barman. Le regard du spectateur se situe à l'extérieur du restaurant et la lumière au néon (qui n'existait que depuis le début des années 40) du restaurant offre la seule source lumineuse de la scène.
 
Comme le cliché d’un désert, le but n’est pas l’endroit mais l’atmosphère qui s’en dégage. Le lieu se suffit à lui même, il est Royaume d’une contradiction contemporaine : celle de la quiétude et de l’inquiétude.
Qui sont-ils d’ailleurs, ces oiseaux de nuit ? Ils sont assez élégants, mais nous ne pouvons nous y fier, nous sommes en 1942. Cette élégance est donc aussi bâtarde que celle des personnages des films d’Hitchcock. Tout le monde s’habille en complet, en robe, sous un chapeau. Le titre se charge de nous donner leur identité. Nighthawks : ne vous fiez pas aux apparences, les gens qui s’accoudent aux comptoirs à des heures si tardives sont bien peu reluisants, veut nous dire le peintre.
Si la chaleur semble ainsi émaner de l'intérieur du bar, une tension contradictoire provient du mystère des personnages qui s'y tiennent ; leurs expressions et postures figées peuvent laisser présager le déroulement d'un drame.
L’absence de la porte de sortie du bar rend les personnages enfermés comme dans une cage ou un aquarium.
 
Ce tableau contient les thèmes principaux de l'artiste : l'amour, la solitude, la mort. La structure angulaire, la vision par ou à travers la fenêtre, l'ennui des personnages, mais également les restaurants, seront des approches plusieurs fois exploitées par Hopper, même si les œuvres de nuit sont moins courantes dans sa peinture contrairement au couchers de soleil ou levés du jour.
 
Cinéphile, l’artiste s’est nourri des films de l’âge d’or hollywoodien des années 1930 et 1940. "Quand je n’arrivais pas à peindre, disait-il, j’allais au cinéma pendant une semaine ou plus." Bien qu’il n’ait jamais revendiqué une influence particulière, Hopper n’en a pas moins utilisé les techniques de la mise en scène et du cadrage pour concevoir ses toiles : le jeu des ombres et des contrastes, la construction d’une image fortement géométrisée en sont les paramètres les plus évidents. Mais ce qui caractérise aussi ce tableau, c’est la narration. Hopper affirmait s’être inspiré d’une nouvelle de Hemingway, Les tueurs, publiée en 1927, dans laquelle deux tueurs à gages assassinent un ancien boxeur.
L'oeuvre a elle-même inspiré de nombreux artistes, que ce soient des cinéastes comme Wim Wenders (The End of Violence) ou des musiciens comme Tom Waits
Lorsque Robert Siodmak adaptera Les Tueurs à l’écran en 1946, il s’inspirera à son tour de ce tableau pour la séquence d'ouverture.
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Niki de Saint Phalle
Grand Palais
 
Jusqu’au 2 février 2014
 
Niki de Saint Phalle (1930-2002) est l’une des artistes les plus populaires du milieu du XXe siècle, à la fois plasticienne, peintre, sculptrice et réalisatrice de films. Si elle est surtout connue du grand public pour ses célèbres « Nanas », son oeuvre s’impose aussi par son engagement politique et féministe et par sa radicalité. Le Grand Palais propose la plus grande exposition consacrée à l’artiste depuis vingt ans et un nouveau regard porté sur son travail.
 
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Tim Parchikov : Suspense
Maison Européenne de la Photographie
 
Jusqu’au 30 novembre, 2014
 
Le suspense que cultive Tim Parchikov en tant que photographe est une forme de contingence dans la saisie d’un lieu, à un moment où une histoire aurait pu surgir, là où elle aurait pu avoir lieu, car à chaque halte, lors de ses pérégrinations de par le monde, Europe ou Asie, l’artiste s’enquiert à sa manière de ce qui a pu se passer ou de ce qui adviendra juste après son passage.
 
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Dries Van Noten : Inspirations
Musée des Arts Décoratifs
 
Jusqu’au 2 novembre, 2014
 
Yves Klein, Francis Bacon, Damien Hirst… Leur point commun ? Eh non, ça n’est pas la pêche à l’huître, mais (bon d’accord vous l’aviez deviné) Dries Van Noten. Pour son exposition aux Arts décoratifs, le créateur de mode belge a pioché dans les collections du musée pour s’entourer d’œuvres des artistes dont il s’inspire – entre abstractions géométriques de Victor Vasarely, expressionnisme de Kees Van Dongen et portraits bourgeois de Jacques-Emile Blanche. De collection en collection et de saison en saison, peintures, sculptures, photos viennent se frotter à ses jupons, jouant habilement sur des échos de formes ou des correspondances de couleurs. Mais pas seulement : car ce que le diplômé de l'Académie royale des beaux-arts d'Anvers a imaginé pour cette grande consécration rue de Rivoli a de quoi faire blêmir d’envie ses confrères. Van Noten ne se contente pas de présenter son œuvre. Il va bien plus loin, en nous invitant, comme peu ont su le faire avant lui, à entrer de plain-pied dans son processus créatif.
 
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Bravo à Mélanie Matranga qui a été récompensée du Frieze* Artist Award, qui vient d’être créé afin de permettre à des artistes émergents de réaliser des œuvres dans le cadre du programme Frieze Projects, organisé en octobre lors de la foire.
Sa proposition a été sélectionnée parmi plus de 1.000 projets, par un jury composé de Fredi Fischli et Niels Olsen, directeurs de gta Exhibitions, de Nicola Lees, curateur des Frieze Projects et de l’artiste Hilary Lloyd.
* Frieze: Grande foire d’art contemporain internationale basée à Londres.
 
Mélanie Matranga a aussi gagnée le 16ème prix fondation d'entreprise Ricard qui est un prix d'art contemporain qui récompense, chaque année, un jeune artiste représentatif de la création contemporaine en France.
La Fabrique a profité de cet été pour s’embellir!
Adressez nous en cliquant sur ce lien une liste de tableaux de votre choix, tous siècles et tous pays confondus.
C’est avec plaisir que nous évoquerons dans nos newsletters, l’histoire des tableaux et des artistes cités.
 
*Les données sont strictement confidentielles et ne seront divulguées à aucunes autres entreprises ou aucuns autres organismes.
LA FABRIQUE souhaite la bienvenue à  François DARRASSE , Anne DECUP , Cristina HOFFMANN , Mathilde PHILIPPON-AGINSKI , Stella VAJSOVA
Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875)
Musée d’Orsay
 
Jusqu’au 28 septembre, 2014
 
Jean-Baptiste Carpeaux, se construit un destin d'exception étroitement lié à la "fête impériale" du règne de Napoléon III. Celui qui tranchait vivement dans le milieu artistique de son temps constitue également l'une des plus parfaites incarnations de l'idée romantique de l'artiste maudit : par la brièveté et la fulgurance de sa carrière, concentrée sur une quinzaine d'années, par la violence et la passion d'un labeur sans relâche sur les sujets qu'il choisit ou qui lui sont commandés (le pavillon de Flore du Louvre, La Danse pour l'opéra de Charles Garnier).
Admirateur sensible de Michel-Ange, il s'abîme sans cesse dans une sombre mélancolie, brossant à grands traits, dès ses débuts, la tragédie anthropophage d'Ugolin, et, plus tard, les fulgurances fantomatiques d'un sentiment religieux empreint d'inquiétude, la violence de scènes de naufrages ou des autoportraits douloureux. Première rétrospective depuis 1975 consacrée à Carpeaux, sculpteur, peintre et dessinateur, cette exposition se propose d'explorer l'oeuvre contrasté d'une figure majeure de la sculpture française de la seconde moitié du XIXe siècle, qui selon Alexandre Dumas, faisait "plus vivant que la vie".
 
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septembre  2014
Ralph Cutillo est né en 1950 et a grandi à Brooklyn.
Ses héros furent Hemingway et E. A. Poe, Bob Dylan, les Beatles, Motherwell et de Kooning.
C’est en suivant leurs traces qu’il a décidé de s’installer en France où il vit et travaille depuis 1992.
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Expositions à venir:
2014, Octobre Réalités Nouvelles, Paris, France
2014, Décembre Comparaisons, Grand Palais, Paris, France
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