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Pascale Consigny expose jusqu’au 20 janvier 2025 au Louvre Lens.
Exposition Exils – Regards d’artistes.
« J’étais guidée par la nécessité de fixer des traces de ce que je voyais avant disparition »
Pascale Consigny
Le 13 décembre 2015, Pascale Consigny se rend dans la « jungle » de Calais pour participer aux côtés des « Charpentiers sans frontières » à la construction d’un bâtiment devant servir de centre juridique pour les migrants.
Arrivée au lieu-dit « La Lande », l’artiste filme au hasard, sans aucune prétention documentaire, presque cachée, mue par la nécessité de garder des traces de ce vaste camp qui allait être démantelé un an après.
Quelques mois plus tard, elle exhume le film réalisé et en extrait des captures d’écrans avec l’idée d’en faire une série de petits tableaux. Par le filtre de la peinture, le travail de Pascale Consigny permet la mise à distance. Une atmosphère sourde enveloppe des paysages entre ciel et terre, dans des nuances terreuses et gris-bleu. La fragilité d’existences à peine esquissées affleure dans des tableaux hantés par le manque et l’absence. Tout n’est que suggestion ou presque, à l’instar de ces tentes bleues, qui « découpent l’espace sans jamais atteindre la stabilité de constructions rassurantes – alors même que l’on sait qu’elles sont au moins des abris pour ceux qui n’en avaient pas avant d’arriver là » remarque Eric de Chassey[1]. Des peintures silencieuses qui ouvrent les regards sur les drames contemporains.
[1] Eric de Chassey, « Une peinture pour un temps de manque », Pascale Consigny, La Lande, 13 décembre 2015, Paris, les presses d’Idem, 2017, p. 9
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